Le défi du Brexit pour les transporteurs de marchandises hexagonaux

La sortie désordonnée du Royaume-Uni ayant été finalement évitée, et donc le rétablissement brutal d’une frontière entre Douvres et Calais n’ont pas eu lieu. Les spécialistes du transport et de la logistique ont désormais un répit d’un an, mais doivent rester à l’affût des évolutions pendant cette année.

Par la rédaction


Après un vote favorable à la Chambre des communes obtenu par Boris Johnson, et la validation de l’accord par le parlement européen, la Grande-Bretagne est sortie de façon ordonnée le 31 janvier 2020 à minuit, ouvrant une nouvelle période jusqu’au 31 décembre 2020 pour négocier les modalités de la future relation entre le Royaume-Uni et l’Europe.

Des sites gouvernementaux pour suivre les évolutions réglementaires

Un délai est donc accordé aux sociétés de transport et de logistique, secteur à la peine - qui se caractérise, selon la société Translynn par une : «  situation économique parfois difficile, et en l’absence de discipline, par un mauvais respect des règles du jeu ».

Cependant, l’entreprise de logistique qui fait des expéditions transmanche n’aura d’autre choix que de se tenir informé des avancées : le gouvernement a mis en place un site dédié au Brexit, et tous les ministères sont mobilisés aux côtés des professionnels du transport pour limiter l’impact économique du Brexit. Ainsi, pour résumer, le transport de marchandises pour des véhicules lourds ou légers, le cabotage et le transit vers l’Irlande via le Royaume-Uni demeurent inchangés jusqu’à la fin de l’année et au-delà, ont d’après le ministère de la Transition écologique et solidaire « vocation à être définies dans un accord dont le contenu précis doit encore être négocié et n’est pas encore connu ». Il convient donc de se connecter régulièrement à ces sites internet.

Accord futur : des discussions encore à mener pour le transport routier

Pour aller plus loin

Une étude de l’association British Retail Consortium (BRC) alerte le gouvernement britannique sur les conséquences pour les consommateurs de l’introduction d’une frontière, qui implique des contrôles et d’éventuels droits de douane. En conséquence, pour un pays dont 80 % des importations de nourriture proviennent de l’Union européenne, avec 7000 camions par jour, des prix en hausse dans la grande distribution.

Pour préparer la sortie des règles européennes et à défaut d’une extension supplémentaire du délai, les deux parties devront s’entendre sur le fonctionnement de la frontière. La Grande-Bretagne a tout d’abord  mis en place, une procédure simplifiée transitoire (TSP) pour le transport en direction du Royaume-Uni, avec une réduction des informations à fournir par les destinataires des marchandises afin de faciliter le passage à la douane. Du côté français, il a été proposé un concept de douane intelligente, en numérisant et automatisant tout le processus des formalités, afin in fine de traverser la frontière sans s’arrêter. D’après les Échos, les Britanniques seraient sur le point de se rallier à la solution française. Mais du chemin reste à accomplir pour arriver à un passage fluide de la future frontière, d’autant que le délai pour arriver à un accord est plus court : il devrait être conclu à la rentrée de septembre afin de laisser le temps aux différents pays de le valider.